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Les français ont perdu 9M€ avec les arnaques sur crypto-monnaies

Alors que les cryptot-monnaies commencent à prendre de l’ampleur un peu partout dans le monde, les escrocs sont à l’afflux et n’hésitent pas à utiliser toute leur créativité pour voler de l’argent aux particuliers. En France, sur les 4 premiers mois de l’année, ce sont 9 millions d’euros qui auraient été volés sur des arnaques mêlant les crypto-monnaies.

L’Autorité des Marchés Financiers (AMF) française vient de publier son rapport d’activité 2017. Après s’être félicité d’avoir réussi à la publicité sur le trading en ligne grâce à la Loi Sapin II, le régulateur a averti sur un nouveau phénomène qu’il a du mal à contrôler : les devises virtuelles.

Les escrocs font preuve d’une grande imagination

En effet, les devises virtuelles ne sont pas encore régulées, et auront du mal à être complètement régulées un jour. De nombreux escrocs en profitent pour ainsi faire espérer aux épargnants français des retours sur investissements colossaux. Pour cela, ils doivent virer de l’argent sur un compte bancaire, et les escrocs disparaissent alors avec. C’est un principe qui est vieux et que l’on a vu dans de nombreuses industries.

Il faut donc être très vigilant lorsque l’on souhaite investir sur des crypto-monnaies, et ne pas se laisser séduire par les beaux messages que l’on voit en ligne. C’est le régulateur américain, la SEC, qui a créé récemment un faux site internet faisant la promotion d’une fausse ICO (introduction en bourse avec les devises électroniques). L’objectif était de faire prendre conscience au grand public des dangers de ces nombreux sites qui pullulent et qui vendent des produits financiers autour des crypto-monnaies.

L’AMF préfère parler de « crypto-actif »

Emma Maurel, employée de l’AMF, a mis en avant les risques autour des produits financiers. Il faut obligatoirement se tourner vers des plateformes régulées pour ne pas avoir de risque sur le capital initial. Ensuite, il faut être très vigilant car la volatilité des crypto-monnaies peut rapidement engendrer des pertes importantes.

Dans l’allocution du directeur de l’AMF, ce dernier précise qu’il préfère qualifier ces devises de « crypto-actifs ». En effet, il ne considère pas ces devises comme des « monnaies » à part entière. Il préfère donc diviser ces deux dénominations pour qu’il n’y ait pas de confusion. Sous le concept de crypto-actif, il est clairement question d’un produit financier sur lequel on spécule. Si l’AMF est toujours aussi ferme avec les crypto-monnaies, le Ministère des Finances est beaucoup plus ouvert : non seulement le Conseil d’Etat a revu à la baisse la fiscalité sur les gains tirés des crypto-monnaies, mais en plus il réfléchirait à un cadre légal pour les ICO. Paris pourrait ainsi devenir une place plus attractive pour cette industrie.